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24 novembre 2023 - Traverser l'Atlantique sur un voilier - Une chouette aventure pour des Mâconnais

08 Mai 2024

Georges Lascroux, breton mais aussi Mâconnais, rencontre l’A.V.H. le vendredi 24 novembre 2023. Acccompagné de Pierre-Paul et Odile Penillard, ils viennent nous conter leur périple.

Georges Lascroux, bien connu à Mâcon pour avoir été le propriétaire de l’hôtel-restaurant «l’Escatel», homme d’affaires dans l’immobilier, élu de la Ville, délégué aux équipements comme l’aérodrome et le port de plaisance, est un passionné de la mer. Il a réalisé un rêve de gosse : la traversée de l’Atlantique à la voile.


Tout d’abord, il faut un bateau. Ce sera un voilier des chantiers Amel, une entreprise fabricant de voiliers de croisières fondé par Henri Amel en 1965. Basé à La Rochelle, le chantier est connu pour ses fabrications de voiliers transocéaniques.


De son vrai nom Henri Tonet, né le 16 avril 1913, Henri Amel se passionne dès son plus jeune âge pour la navigation à voile. A la fin de son adolescence, il entame ses premiers voyages à bord de petits voiliers. C’est dans son entreprise de carrosserie à Paris qu’il commence à construire des bateaux. Après la mobilisation de la guerre, il poursuit son activité de construction à Lyon. Blessé à un œil durant la guerre, Résistant, puis perdant totalement la vue quelque temps après et pour plusieurs années, il n’a jamais abandonné son rêve de construire des voiliers robustes, confortables et simples à manœuvrer.
(source Wikipedia)


Le voilier de Georges


Ce sera un Super Maramu, un voilier à cockpit central, 5 caissons étanches, 2 mâts. Sa coque est en polyester et le bateau mesure 16m de long x 4m de large, Le bateau s’appelle «ABEILLE».


Le Capitaine et ses coéquipiers


Il y aura successivement deux équipages dont Didier et Yves Montfort, Robin Couratin et le couple Penillard.
 

La course avant la course


Départ de Marseille-Port de Bouc le 22 septembre 2022 pour un périple de 8000 km (4500 miles).


Arrivée aux Baléares par une nuit d’orage. Il en sera de même avec l’arrivée de nuit pour une halte sur le rocher de Gibraltar. Une enclave anglaise connue aussi pour ses petits singes facétieux.


L’arrivée aux Îles Canaries a lieu sous une tempête de vent. Ce sera d’abord l’île de La Graciosa avec là aussi une arrivée de nuit, puis l’île de La Palma, la capitale.


Le Rallye des Îles du Soleil


27 bateaux prennent le départ aux Îles Canaries, direction Le Cap Vert, puis Marie  Galante aux Antilles. 5 jours de traversée tranquillement, «on suit les vents qui poussent» nous raconte Pierre-Paul Penillard.


Arrivée de nuit au Cap Vert. Les Mâconnais, 10e de la course, sont accueillis en musique à Mindelo.
V
ille située sur l'île de São Vicente, dont elle est la ville principale. Deuxième ville du pays, elle est tenue pour la capitale culturelle du Cap-Vert. La baie de Mindelo décrit un demiarc de cercle presque parfait. Il s'agit en fait d'une ancienne caldeira partiellement ennoyée. (source : Wikipedia)


12 jours de traversée plus tard, L’Abeille et ses équipiers arrivent à Marie Galante, en Guadeloupe, dans l’archipel des Caraïbes.


Équipements


Le voilier possède :
- un générateur à gasoil, permettant de produire son électricité
- des panneaux solaires
Il faut bien faire marcher le frigo et la machine à laver !
- des toilettes «comme à la maison». Il est loin le temps où les rejets allaient directement en mer !
- 1 000 litres d’eau en réserve.
- Un déssalinisateur
utilise le procédé dit d'osmose inverse afin de filtrer le sel de l'eau de mer et de restituer de l'eau douce. Grâce à une pompe, l'eau de mer est injectée sous pression dans le filtre à osmose inverse. Une partie de l'eau débarrassée de son sel franchit la membrane du filtre.

Arrivée en Guadeloupe


Le voilier et son équipage arrive 4e/27 à Marie-Galante.


L’équipage s’offre quelques visites dont la distillerie Bielle.
Celle-ci fut d’abord une caféière en plein champ de canne au nord de Grand-Bourg. Elle n’en a gardé que le nom, puisqu’elle est transformée en sucrerie au 19ème siècle avant de devenir l’actuelle distillerie, produisant 495 000 litres de rhum par an. (source Wikipedia).


Du vent dans les voiles et de grosses tempêtes


Le retour fut plus long qu’à l’aller. L’Abeille avait son génois déchiré (une des voiles installée à l'avant du mât).


Il fallut terminer avec la trinquette (sur un voilier à plusieurs focs, la trinquette (Staysail en anglais) est le foc le plus proche du mât avant : grand-mât ou du mât de misaine. Cette voile triangulaire est établie sur un étai. (source Wikipedia).


L’équipage a rencontré une baleine, des orques, des dauphins, des poissons-lune. Des poissons pêchés ont fait bien sûr partie de leur alimentation.

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De belles rencontres, des paysages incroyables, ds moments inoubliables, le bilan de la traversée donne d’autres idées et d’autres envies de voyages aux Mâconnais.

 

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Ce fut un après-midi captivant et dépaysant pour les bénévoles et les bénéficiaires du Comité. Un grand merci aux conférenciers, aux diapositives de leur expédition maritime.
Bon vent pour de nouvelles aventures !

 

Monique Mathy, Présidente
M MM